Bernard Buffet et la lithographie

Bernard Buffet est l’un des plus grands peintres de l’après-guerre. Son style inimitable a toujours déchaîné les passions. Adulé par les uns, incompris par les autres, le peintre expressionniste français a souffert des critiques du monde de l’art. Tout au long de sa vie, ce boulimique de travail a peint sans relâche. Il est d’ailleurs l’auteur de 8000 œuvres dont de nombreuses lithographies.

Les lithographies de Bernard Buffet

Bernard Buffet a commencé à peindre dès l’âge de 10 ans. Il entre aux Beaux-Arts à l’âge de 15 ans et décide de travailler seul deux ans plus tard. Dès 1947, alors qu’il n’a que 19 ans il expose à Paris et signe un contrat d’exclusivité avec les grands galeristes Emmanuel David et Maurice Garnier. En plus de ses toiles très connues et ses nombreuses séries (les clowns, Annabel Schwob, les portraits, les paysages…), Bernard Buffet a également réalisé de nombreuses lithographies. Ces estampes sont aussi magnifiques que ses autres œuvres. D’ailleurs, les amateurs d’art apprécient cette technique ancienne qui dévoile un dessin mêlant force et douceur. Un style qui colle parfaitement à Bernard Buffet qui n’aura de cesse de provoquer des sentiments contraires concernant ses créations.

La lithographie, une technique d’estampe

La technique de la lithographie a été découverte de manière involontaire par le dramaturge allemand Aloys Senefelder en 1796. Il s’agit d’un procédé d’impression à plat qui se sert d’une pierre que l’on trouve généralement en Bavière. Peu onéreuse, cette technique est rapidement devenue une alternative à l’impression sur cuivre. Se basant sur le principe de la répulsion de l’eau et de la graisse, la lithographie permet à l’artiste d’utiliser ses outils habituels pour créer ses œuvres. Une fois le dessin créé sur la pierre, un artisan imprimeur va pouvoir encrer la pierre avec un rouleau et de l’encre lithographique. Il va appliquer alternativement une solution chimique et de l’eau pour que l’encre se loge sur les traits du dessin. Enfin, l’artisan imprimeur va utiliser une presse, cette dernière va imprimer la feuille contre la pierre, et transférer le dessin sur le papier. Il faut ensuite laisser sécher la feuille et la lithographie est prête. Ce procédé technique a été utilisé pour créer des œuvres mais aussi pour en reproduire. La lithographie a connu son heure de gloire au cours du XIX e siècle, puis a été lentement délaissée avec l’arrivée de l’offset qui a permis de gagner en rapidité. Les curieux peuvent voir le procédé de fabrication dans quelques ateliers privés à Paris.

Acheter une lithographie de Bernard Buffet

Les amateurs et connaisseurs d’art savent reconnaître une vraie lithographie car elle ne possède pas de trame. Le papier utilisé pour la lithographie est lui aussi reconnaissable par son épaisseur et son aspect chiffon. Le dessin possède généralement un grain assez irrégulier du fait de la création sur pierre. Certaines des lithographies de Bernard Buffet sont visibles au musée à son nom à Higashino au Japon. D’autres peuvent être admirées dans des galeries privées à Paris notamment. Si vous souhaitez acquérir une œuvre de Bernard Buffet, et plus particulièrement une lithographie, il est conseillé de se rapprocher des professionnels du monde de l’art. D’ailleurs, certaines galeries, comme la galerie Estades est spécialisée dans l’œuvre de Bernard Buffet. Ces experts du peintre expressionniste français sauront vous guider dans votre achat. Concernant les tarifs, tout dépend de l’œuvre et de son format, mais il faut compter entre 2 000 et 10 000 euros pour une lithographie originale. Attention aux faux qui peuvent facilement circuler. Seul des experts pourront vous assurer de l’authenticité de l’œuvre de Bernard Buffet.   Bernard Buffet était un artiste complet qui en plus de créer de somptueuses et mélancoliques toiles, dessinait, sculptait et réalisait des estampes au style jamais vu. D’ailleurs, l’artiste a été autant adoré par le public que détesté et moqué dans le monde de l’art. Un artiste incompris qui a toujours considéré son travail comme le centre de sa vie. Un boulimique de travail qui ne s’arrêtera que le jour de sa mort, le 4 octobre 1999 dans son atelier du Domaine de la Baume près de Tourtour dans le Var.